• Le mardi 26 mars 2013 au matin, en ouverture du forum social mondial de Tunis, il y a eu un rassemblement de soutien d’environ 200 personnes, C’est le deuxième acte d’indignation des agents du pionnier des centres d’appels en Tunisie, Teleperformance qui emploie près de 6000 personnes à travers tout le pays. Après la grève de faim observée par trois salariés de la firme, un nombre important de leurs collègues se sont joints ce mardi à ce mouvement d’indignation pour protester contre des licenciement jugés abusifs. Etaient présents à leurs cotés une grande partie de la délégation de Solidaires avec des militant-e-s de la CGT, de la CNT et de nombreux représentants d’organisations étrangères du Maroc, d’Egypte, du Kenya, de Belgique, d’Argentine, du Canada... Ils sont apporté leur soutien et ont entendu les trois salariés actuellement en sit-in dans l’entreprise après avoir suspendu une grève de la faim de deux semaines. Téléperformance a demandé une réunion de conciliation, preuve que l’entreprise ne peut pas maintenir une politique dure et que les salarié-e-s ne veulent pas entendre..

     


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  • suicide d'un cadre par FOposte38


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  • Andalousie : des centaines d’ouvriers se réapproprient des terres livrées à la spéculation.Au sud de l’Espagne, des ouvriers agricoles occupent une ferme de 400 hectares, menacée par la spéculation . Ils contestent une répartition féodale des terres, réservées aux grands propriétaires. Et développent une agriculture biologique et paysanne, qui nourrira bientôt des milliers de personnes. Reportage en Andalousie, dans la ferme de Somonte, devenu le symbole d’une lutte populaire contre les inégalités. 

    « Quand nous sommes arrivés à Somonte pour occuper les terres, c’était un matin très tôt, au lever du soleil, se souvient Javier Ballestero, ouvrier agricole andalou. J’ai été surpris par le silence. Il n’y avait pas d’oiseaux sur ces terres ! Pas de vie ! Rien ! » C’était il y a presque un an, le 4 mars 2012. Cinq cents journaliers agricoles, des habitants des villages voisins et des citoyens solidaires venus de toute la région ont commencé à occuper la « finca » (ferme en espagnol) de Somonte. Le lendemain, la propriété, qui appartient au gouvernement autonome régional, devait être vendue aux enchères, très certainement à l’un des puissants propriétaires terriens de la zone, qui l’aurait achetée à un prix avantageux.

    Le SOC-SAT [1], syndicat d’ouvriers agricoles qui a organisé l’occupation, est habitué aux luttes foncières. C’est lui qui a mené tous les combats historiques des journaliers andalous depuis les années 70. Mais les occupations de terre ne datent pas d’aujourd’hui. En 1936, elles s’étaient multipliées. Javier évoque la répression féroce qui s’en suivit lors de la victoire des franquistes. Un puissant propriétaire terrien fit exécuter 350 journaliers à Palma del Rio, le village voisin de Somonte. La plupart des terres qui jouxtent la « finca » appartiennent aux descendants de cet homme.

    Andalousie : des centaines d’ouvriers se réapproprient des terres livrées à la spéculation.

    « La terre est à vous. Reprenez-la ! » 

    En ce matin hivernal, une trentaine de personnes se pressent autour d’un brasero, installé devant la petite cuisine de la « finca ». Deux hommes réparent un vieux tracteur Fiat sur lequel est fiché un drapeau andalou portant le sigle SOC-SAT. Quand le tracteur finit par démarrer, des responsables du lieu répartissent les tâches entre les occupants et les visiteurs solidaires, selon les décisions prises la veille au soir en assemblée générale. Un groupe ira désherber le champ d’oignons dont les plants viennent d’être mis en terre. Un autre ramassera les piments, lesPiquillo, la variété locale, rouge sang, qui seront ensuite mis à sécher en grappes. Le troisième groupe préparera le repas collectif de la mi-journée.

    Une dizaine de militants portugais d’extrême gauche, en visite, et quelques militants français et espagnols, de passage ou séjournant à Somonte, se dirigent vers le hangar où est entreposé le matériel agricole. Peint sur le bâtiment, un slogan rappelle les enjeux de l’occupation : « Andalous, n’émigrez pas. Combattez ! La terre est à vous. Reprenez là ! » Au passage, les travailleurs matinaux croisent une patrouille de la Guardia civil, qui vient relever, comme tous les jours, les numéros des plaques d’immatriculation des voitures stationnées sur le parking de la ferme. A voix basse, les moqueries fusent. Les guardias demeurent indifférents. Ils ne descendent jamais de leur véhicule. Ils notent et repartent.

    Développer une agriculture biologique paysanne 

    Près du hangar, sous les regards complices de Malcolm-X, Zapata et Geronimo, immortalisés par un artiste sur un mur, Javier et son collègue Pepe distribuent sarcles et bêches, puis accompagnent les militants jusqu’au champ d’oignons. Les allées sont interminables. Briefés par les deux hommes, les militants se courbent et s’accroupissent. Les herbes résistent, déchirent les doigts. Une main arrache par inadvertance un plant d’oignon. Un pied en écrase un autre. Difficile de s’improviser paysan. Ceux qui ont l’habitude avancent en ligne. Les autres tentent de s’appliquer, s’assoient, redressent leur dos… Les conversations vont bon train. Les chants révolutionnaires s’élèvent, repris en chœur.

    Les occupants ont aussi décidé d’en finir avec l’injuste et scandaleuse répartition féodale des terres en Espagne qui fait que la duchesse d’Alba possède encore 30 000 hectares de terres et le duc del Infantado, 17 000. Plus de 60 % des terres les plus riches du pays sont entre les mains d’une poignée de puissantes familles, qui spéculent avec elles et perçoivent la majorité des aides agricoles [2]. « La terre n’appartient à personne. Elle n’est pas une marchandise, s’insurge Lola. Elle doit être entre les mains de celles et de ceux qui la travaillent. Nous l’occupons pour nourrir nos familles et vivre dignement. » 

     

    Pour plus d’informations : http://actuwiki.fr/environnement/15883 

     

    L' UD CNT 95 encourage cette initiative et travaille sur un projet similaire sur le 95, n'hésitez pas à nous contacter si vous êtes intéressé.

     


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  • Des profits réalisés parfois sur la peau des postiers !

     

    Résultats financiers du groupe La Poste pour 2012         Derrière les bons résultats financiers de La Poste pour 2012, rien ne change au sujet du profond malaise social dans l’entreprise. 
            
    Le 28 février, trois jours après le suicide de Nicolas C., cadre dirigeant au niveau du groupe, directeur de publication de Forum, bulletin de communication interne, La Poste présentait ses résultats financiers pour 2012 : chiffre d’affaires en progression de 1,5 %, résultat d’exploitation en hausse de 21,8 % (816 millions d’euros), etc. Au cours du conseil d’administration de La Poste, Jean-Paul Bailly a salué « la mobilisation des postières et des postiers » qui, « dans un contexte difficile, a permis de poursuivre le développement du groupe ». Il  a également cité le « grand dialogue », une procédure initiée l’année dernière après les suicides de plusieurs cadres de La Poste qui, à la mi-janvier, a débouché sur la signature par des syndicats minoritaires d’un accord-cadre sur la « qualité de vie au travail » et qui, selon lui, constitue la « base d’un renouvellement du contrat social au sein du groupe ». Si le bilan financier satisfait la direction, le bilan social de La Poste préoccupe plus que jamais la CNT, qui dénonce ce pseudo dialogue qui n’a nullement fait cesser la vague de suicides. 

    · Il y a des résultats financiers positifs que les postiers paient parfois au prix de leur vie.  

    · Les arrêts de travail pour accidents du travail repartent à la hausse, tout comme les journées d’arrêts pour maladie : Derrière le paravent du grand dialogue, les dirigeants de La Poste n’ont pas agi en 2012 sur le terrain de la souffrance au travail. Ils jettent de la poudre aux yeux mais derrière l’enfumage le mal –être au travail persiste. 

    En 2013, malheureusement

    rien ne change !

    Le 4 mars 2013, un postier tentait de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail, à Bayonne. Il a été sauvé in extremis par un collègue. Le postier a laissé un courrier dans lequel il met directement en cause sa direction et le mépris dont il est victime. Il y fait part de son épuisement face à une direction qui l’a « placardisé, ignoré, dénigré » et explique son geste désespéré comme étant uniquement lié à sa situation professionnelle.

    La poste continue de faire la sourde oreille et reste dans le déni : 

    Non la commission Kaspar n'a rien arrangée ! Contrairement à ce que veulent faire croire les dirigeants de La Poste, le malaise et le mal-être des salarié-es dans l’entreprise n’ont pas disparu. La multiplication des tâches et l’intensité du travail, les méthodes managériales par le stress, conjuguées à une reprise massive des réorganisations sont source de risque psycho-sociaux.

    Voici les drames connus pour 2013 :

     08/01/2013 sous traitant de Coliposte ACP à Issy-les-Moulineaux tombé dans la seine DCD accident 34 ans.

    11/01/2013 encadrante Aveyron 12 TS

    11/01/2013 cadre PTC Besançon 25 TS env 50 ans

    15/02/2013 factrice CDD  Monistrol/loire 43 suicide 21 ans

    20/02/2013 factrice Laguiole 12 suicide 49 ans

    25/02/13 cadre sup Siège 75 suicide 51ans

    26/02/2013 factrice CDD  Chanteloup les vignes 78 suicide 23 ans

    28/02/2013 facteur Montbéliard 25 suicide 49 ans

    04/03/2013 agent centre tri Bayonne sur lieu travail TS env 40 ans

     

     Suicides, souffrance au travail, assez de drames !

    La Poste doit mettre en œuvre des mesures concrètes fortes pour enrayer cette spirale infernale :

    Arrêt des réorganisations

    Embauche massive

    Formation

    Abandon de la politique managériale par objectifs

     

    Télécharger le tract ici

     

     

     


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